''Radium Girls''

Guerre au travail

(Dimensions H 44/ L 36/ P 23 cm)

est une mise en forme ‘‘calaverique’’ des ouvrières employées dans les entreprises de l’ ‘‘United States Radium Corporation’’ pendant la 1ère guerre mondiale, dans lesquelles on embauchait exclusivement des femmes qui étaient chargées, grâce à la finesse de leurs doigts de peindre à la peinture phosphorescente les cadrans, notamment, de montres, afin de permettre aux soldats dans les tranchées de pouvoir lire l’heure .
Le travail étant méticuleux, on leur conseillait d’affiner le pinceau entre leurs lèvres un travail répétitif sur la rengaine de ‘‘Deep, leap, paint’’ (plonger, sucer, peindre)
La peinture rendue phosphorescente par la présence d’uranium, était donc un poison que les ouvrières ingurgitaient en des doses rendues conséquentes par la nécessité de rendement puisqu’elles étaient payées à la pièce.
Symbole historique déjà lointain de conditions de travail nocives pour la santé, les femmes développaient entre autre des cancers des os et notamment de la mâchoire. Nombreuses à être touchées par ces maux, quelques courageuses entamèrent des procès à l’entreprise en collaboration avec les syndicats. Ceux ci n’aboutirent que très longtemps plus tard, après que les médecins du travail aient évoqué l’idée que ces femmes (hystériques) étaient atteintes de syphilis, du fait de leurs mauvais moeurs. Car, bien payées pour l’époque, elles se permettaient des sorties nocturnes dans les boîtes de l’époque, et brillaient dans le noir grâce au dépot de peinture à l’uranium qu’elles utilisaient parfois pour se maquiller. Les femmes, iradiées, observèrent effectivement qu’elles dégageaient ‘‘naturellement’’ un léger halo lumineux dans la nuit au croisement de leur reflet dans les miroirs ...
La couleur de la peinture à l’uranium, verte fluo, est celle de la tenue charleston de la mort qui fournit la peinture à l’ouvrière, il se trouve que symboliquement le vert est dans la peinture religieuse symbole de mauvaise vie